Voisins, voisines…
Urbanisme des proximités
La notion de voisinage mêle relations humaines et espace habité. Elle interpelle profondément le travail de l’urbaniste et lui impose un cahier des charges : créer toutes les conditions favorables au « bon voisinage ». Il s’agit de rendre possible les relations humaines sans entraîner l’obligation de les subir.
Que deviennent les voisinages quand les pathologies urbaines l’emportent et qu’il faut cohabiter avec le bruit, le trafic de drogue, la dégradation des espaces publics ou leur inhospitalité ? L’histoire, la singularité, l’entraide, la communauté de destin offrent de surprenants exemples de résilience ou d’attachement par devers tout. Cela constitue une incroyable force dont les urbanistes sont redevables : réparer la ville, au plus près des voisins.
Le logement, en tant que politique publique, en tant que partie artificialisée de nos villes constitue le support premier de la réflexion d’un urbanisme des proximités. La mixité sociale ne provoque pas pour autant les effets espérés car le voisinage est un lien faible et électif. Nul n’est tenu de nouer des relations avec ses voisins ! Rendre possible les relations sociales sans en imposer les contraintes participe de la conception du dedans/dehors, de la ville, la rue, ou à l’espace, avec leurs aménités. Tout un programme !
Que devient la proximité à l’échelle des territoires vécus des métropoles, des ruralités mal desservies et des migrations pendulaires des péri-urbains ? Que serait un urbanisme des proximités, existe-t-il un optimum à rechercher ? Quels sont les outils pertinents pour planifier, organiser, mettre en débat cet urbanisme ? La puissance de l’idée symbolique du village en ville perdure en même temps que l’espace s’élargit au village planétaire. Les défis écologiques nous placent en situation d’interdépendance généralisée.
Soyez les bienvenus les 29 et 30 août à l’Université d’Été des Urbanistes 2024 à Pau où nous mêlerons découvertes et échanges en bons voisins !
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